Le grand portrait des oiseaux du Québec

«Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional», dirigé par Michel Robert (sciences biologiques 1985 et 1987).

«Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional», dirigé par Michel Robert (sciences biologiques 1985 et 1987).

Crédit : Marie-Hélène Hachey, Denis Lepage, Andrew R. Couturier, 720 pages.

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Le «Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional» a remporté un tel succès auprès du public qu’il est déjà en réimpression.

Après des études en sciences biologiques à l’Université de Montréal (il a obtenu son diplôme de premier cycle en 1985 et une maîtrise en 1987), Michel Robert est devenu l'un des ornithologues les plus actifs du Québec. Il a dirigé ce Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional avec Marie-Hélène Hachey, Denis Lepage et Andrew R. Couturier. Il répond à nos questions.

Qu’est-ce que ce deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional?

C’est le portrait le plus exhaustif possible des oiseaux du Québec; il se place dans la continuité du premier atlas, paru en 1995. Il est question d’oiseaux «nicheurs» parce que nous nous sommes concentrés sur les espèces qui ne font pas que passer, mais qui se reproduisent chez nous. Par «Québec méridional», nous entendons le sud du territoire, sous le 50parallèle.

Qu’est-ce qui a changé en 24 ans?

Beaucoup de choses sur les 253 espèces répertoriées. Malheureusement, la plupart des populations adaptées au milieu champêtre et à proximité des terres agricoles ont subi des diminutions marquées. De plus, les oiseaux insectivores sont beaucoup moins présents qu’au temps de notre enfance. Par exemple, la population d’hirondelles rustiques, qu’on appelait autrefois hirondelles des granges, a diminué de 75 % entre les deux publications. On ne peut pas présager que cette baisse mènera à l’extinction de l’oiseau, car il y a des fluctuations naturelles que l’on comprend encore mal, mais c’est très préoccupant.

L’atlas a demandé 10 ans de travail par des experts du Regroupement QuébecOiseaux, du Service canadien de la faune et d’Études d’oiseaux Canada, mais il n’aurait pu se faire sans l’aide d’ornithologues amateurs.

Absolument! Le travail des 1805 observateurs bénévoles qui nous ont acheminé leurs fiches d’observation après avoir reçu une formation rigoureuse est la clé de cette réalisation. Ils ont recueilli un demi-million d’indices de nidification, un travail colossal. Cela représente 100 000 heures-personnes. Il faut ajouter à cela les 6000 photos libres de droits qui nous ont été proposées. D’ailleurs, sur le plan technique, les deux atlas ont nécessité prouesses et créativité. Parmi elles, le fait que nous avons pris la décision de les publier à compte d’auteur, car les éditeurs sollicités trouvaient le projet trop lourd. Or, nous avons déjà fait une réimpression du deuxième atlas pour répondre à la demande. Un autre signe de l’intérêt du public pour le sujet, puisqu’il s’agit d’un ouvrage spécialisé et relativement coûteux, qu’on ne transporte pas dans son sac à dos quand on va sur le terrain avec ses jumelles. Cela démontre bien que l’ornithologie continue de passionner les Québécois.

 

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