Local local inaugure un dépanneur dans les résidences

  • Forum
  • Le 4 septembre 2020

  • Mathieu-Robert Sauvé
Les 450 étudiants et étudiantes qui logent dans les résidences de l’Université de Montréal durant ce trimestre d’automne peuvent passer au dépanneur situé dans une ancienne salle d’étude du 2350, boulevard Édouard-Montpetit pour se ravitailler.

Les 450 étudiants et étudiantes qui logent dans les résidences de l’Université de Montréal durant ce trimestre d’automne peuvent passer au dépanneur situé dans une ancienne salle d’étude du 2350, boulevard Édouard-Montpetit pour se ravitailler.

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Local local s’adapte à la rentrée 2020 en ouvrant un dépanneur dans les résidences et en modifiant certaines pratiques de façon à respecter les normes de santé publique.

Les 450 étudiants et étudiantes qui logent dans les résidences de l’Université de Montréal durant ce trimestre d’automne peuvent passer au dépanneur situé dans une ancienne salle d’étude du 2350, boulevard Édouard-Montpetit pour se ravitailler. «Nos résidents n’auront plus à sortir pour acheter un litre de lait ou un kilo de sucre. Cela diminuera les risques de contamination par le coronavirus en plus de répondre à un besoin de commerces de proximité», résume Pascal Prouteau, directeur de la division Résidences, hôtellerie et restauration à Local local, les services alimentaires de l’UdeM.

C’est au cours du confinement que l’idée d’ouvrir un magasin d’alimentation sur les lieux mêmes où logent normalement près de 1200 étudiants et étudiantes a pris naissance. Dès le mois de mars, on a appliqué un protocole de réduction des risques après avoir vu la population des résidences réduite des trois quarts. On a installé des poubelles sans contacts et imposé des restrictions quant à l’usage des salles d’eau et des cuisines afin de respecter les mesures de distanciation physique.

Mais l’accès aux denrées alimentaires continuait de faire défaut. Dans le quartier avoisinant, il n’y a guère de marchés d’alimentation. L’ouverture d’un dépanneur a été bien accueillie. «Ce projet a vu le jour en moins de huit semaines grâce au travail de toute l’équipe des résidences», explique M. Prouteau.

On y vendra non seulement des produits d’hygiène, mais aussi des denrées fraîches (légumes, produits laitiers) et des plats préparés au quotidien, par exemple des muffins et viennoiseries le matin ainsi que des sandwichs et pizzas le reste de la journée. Des ingrédients et préparations destinés aux cuisines exotiques (vinaigre de riz, huile de sésame ou autres condiments ou produits visant à satisfaire une clientèle internationale) pourront aussi être achetés.

Local local assure que l’on conservera les prix le plus bas possible afin de respecter le pouvoir d’achat de la clientèle. Le commerce prévoit ouvrir tous les jours de 7 h 30 à 21 h en semaine et de 8 h à 16 h les samedis et dimanches

Année difficile

Cette initiative survient alors que Local local subit les contrecoups d’une année extrêmement difficile en raison de la pandémie. L’annulation des activités collectives où le traiteur avait été embauché a provoqué de lourdes pertes qui se sont traduites par des mises à pied nombreuses. On devait livrer pas moins de 22 000 goûters durant les collations des grades; ces commandes sont tombées à zéro. Le chiffre d’affaires, si la tendance se maintient, ne dépassera pas le quart de celui de l’an dernier. Deux années déficitaires sont à prévoir.

Du côté des résidences, les effets ont aussi été très lourds. «Dès la fin du mois de mars, tous les locataires qui pouvaient le faire ont été invités à quitter les lieux afin de réduire les risques de propagation de la COVID-19. Nous sommes passés de 1127 résidents à environ 250. Celles et ceux qui sont restés n’avaient d’autre solution: pas de famille ou d’amis chez qui loger et aucun moyen de retourner dans leur région d’origine.»

Avec l’automne qui s’annonce, quelque 200 étudiants et étudiantes retrouveront leur logement en raison des dispositions de leur bail. La capacité d'accueil des résidences demeure bien en deçà des 1200 personnes qui occupent habituellement les studios. Le dépanneur continuera de servir après la crise. «La période actuelle pourrait servir de rodage en vue d'une ouverture définitive», indique Pascal Prouteau.

Réouverture de Chez Valère

Les services alimentaires accueillent leurs clients depuis le 2 septembre. La cafétéria Chez Valère et la plupart des comptoirs ainsi que le traiteur Local local servent de nouveau des repas, boissons et collations.

«Les services alimentaires se sont adaptés à la situation en modifiant l’offre et surtout en assurant la plus grande sécurité à nos collaborateurs et clients», précise le directeur, Pascal Prouteau.

Les mesures sanitaires ne permettent plus le libre-service et la majorité des articles sont emballés ou servis dans des contenants jetables, recyclables ou compostables. Le menu prévoit des plats végétariens quotidiens et les cuisiniers travaillent le plus possible avec des ingrédients frais, produits localement. Le service de traiteur offre une gamme de repas sous forme de boîtes à lunch. «Avant la pandémie, la clientèle venait à nous, mais les temps changent. Désormais, c’est Local local qui ira à sa rencontre», reprend M. Prouteau.

L’organisme a décidé «par solidarité» de ne pas augmenter les prix à cette rentrée. Aucune «taxe COVID-19» ne sera appliquée.

Les horaires sont les suivants: pavillon Roger-Gaudry, comptoir E3: du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 13 h 30; comptoir U-1: du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 14 h 30; pavillons Marcelle-Coutu et Jean-Coutu: du lundi au jeudi, de 7 h 30 à 21 h et les vendredis et samedis, de 7 h 30 à 13 h 30; pavillon Marie-Victorin: du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 13 h 30 (à partir du 8 septembre); cafétéria Chez Valère: du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 19 h; le service de traiteur est ouvert sept jours sur sept

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