Une fabuleuse récolte de prix de l’Acfas pour 2020
- UdeMNouvelles
Le 11 décembre 2020
Cinq professeurs et une étudiante remportent des prix de l’Acfas pour l’excellence de leurs travaux.
L'Université de Montréal s'est illustrée de façon spectaculaire au gala des prix de l'Acfas 2020, qui s'est tenu le 9 décembre, en récoltant 5 des 10 récompenses destinées aux chercheurs et chercheuses. Une étudiante a également obtenu un prix Relève.
Sylvana Côté
Sylvana Côté, professeure titulaire au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique, remporte le prix Adrien-Pouliot pour la coopération scientifique avec la France.
Directrice du groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant, Sylvana Côté est chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. Entre 2016 et 2019, elle a été titulaire de la chaire de recherche des Initiatives d’excellence de l’Université de Bordeaux (France). Elle dirige le nouvel Observatoire sur l’éducation et la santé des enfants, financé par le Fonds de recherche du Québec ‒ Santé. L’Observatoire permettra de mieux comprendre les répercussions de la pandémie afin d’éclairer la prise de décision pour assurer l’éducation et la santé des enfants.
Spécialiste de la transmission intergénérationnelle des problèmes de santé mentale et des difficultés scolaires, elle travaille en partenariat avec de nombreux collègues de France afin de trouver des solutions de nature préventive au cours de l’enfance.
Monique Cormier
Monique Cormier, vice-rectrice associée à la langue française et à la Francophonie, directrice du Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie et professeure titulaire au Département de linguistique et de traduction de la Faculté des arts et des sciences, est lauréate du prix André-Laurendeau pour la recherche en sciences humaines.
Éminente spécialiste de l’histoire des dictionnaires, particulièrement des dictionnaires bilingues des 17e et 18e siècles, Monique Cormier s’intéresse notamment à la filiation de ces ouvrages et à l’empreinte laissée par les différentes éditions du Dictionnaire de l’Académie française dans la chaîne d’influence. Grâce à ses recherches et à ses actions engagées auprès des décideurs universitaires comme du grand public, elle a contribué avec brio à faire rayonner la langue française.
L’année dernière, Monique Cormier a reçu le grade d’officier de l’Ordre des arts et des lettres de la République française après s’être vu accorder le prestigieux prix Camille-Laurin, de l’Office québécois de la langue française.
Françoise Armand
Françoise Armand, professeure au Département de didactique de la Faculté des sciences de l’éducation, obtient le prix Jeanne-Lapointe pour les sciences de l‘éducation.
Ses recherches portent principalement sur l’enseignement du français en milieux pluriethniques et plurilingues, dans une perspective d’éducation interculturelle et inclusive. Elle prône une approche équilibrée qui met l’accent sur l’apprentissage du français tout en légitimant les langues maternelles des élèves allophones, vues comme une richesse et non comme un obstacle. Soucieuse du transfert des connaissances, Françoise Armand a instauré plusieurs recherches-actions, chantiers de formation continue et microprogrammes dans différents centres de services scolaires. L’ensemble des vidéos et ouvrages pédagogiques, articles et rapports scientifiques issus de ses nombreuses recherches et collaborations avec les acteurs du monde scolaire ont été rendus disponibles sur le site ÉLODiL (www.elodil.umontreal.ca) afin de soutenir la réussite éducative des élèves issus de l’immigration et la mise en œuvre d’un savoir-vivre ensemble, au sein de la diversité culturelle et linguistique, chez tous les élèves québécois.
Anne-Marie Mes-Masson
Anne-Marie Mes-Masson, professeure à la Faculté de médecine, reçoit le prix Léo-Pariseau pour les sciences biologiques et les sciences de la santé.
Membre de la Société royale du Canada et de l’Académie canadienne des sciences de la santé, Anne-Marie Mes-Masson a obtenu en 2017 le prix Michel-Sarrazin, du Club de recherches cliniques du Québec.
Pionnière dans l’élaboration de systèmes modèles illustrant les différents types de cancer, Anne-Marie Mes-Masson est également à l’origine de plusieurs découvertes fondamentales en oncologie, qui portent sur le caractère héréditaire de certaines formes de cancer et sur la mise au point de nouvelles approches thérapeutiques. Elle a établi, avec ses collaborateurs, la première biobanque de tumeurs de cancer de l’ovaire. Elle est devenue une chef de file dans le prélèvement et la préservation des échantillons biologiques de divers types de tumeurs. Ce faisant, elle a veillé à ce que soient mises en place des normes précises relatives à la pratique éthique de la recherche dans son domaine.
Sébastien Sauvé
Sébastien Sauvé, vice-doyen à la recherche et à la création et professeur au Département de chimie de la Faculté des arts et des sciences, remporte le prix Michel-Jurdant pour les sciences de l’environnement.
Membre du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique, du Centre en chimie verte et catalyse, du Centre de recherche en santé publique et du Regroupement des écotoxicologues du Québec, Sébastien Sauvé dirige une équipe d’une quinzaine d’étudiants et chercheurs qui concentrent leurs travaux, d’une part, sur le devenir environnemental, la mobilité et la biodisponibilité des contaminants comme le plomb, l'arsenic ou le cadmium et, d’autre part, sur les composés émergents.
Sébastien Sauvé a notamment mis au point une technique d’analyse pour mesurer les traces de produits toxiques aussi infimes que l’équivalent d’un cube de sucre dilué dans le Stade olympique de Montréal. Ses travaux l’ont amené à tirer la sonnette d’alarme sur cette contamination invisible, incitant par ce fait les décideurs et la population à en prendre conscience et à réagir.
Béatrice Moyen-Sylvestre
Béatrice Moyen-Sylvestre, étudiante de deuxième cycle en santé et sécurité du travail, gagne le prix Relève IRSST ‒ Santé et sécurité du travail ‒ Maîtrise.
La répétition d’efforts, même sous de faibles charges, crée de la fatigue musculaire. Celle-ci favorise l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS). Le corps compense cette fatigue en modifiant sa succession de micromouvements. La détection de telles modifications contribuerait à de meilleures interventions de prévention des TMS. Avec son projet, Béatrice Moyen-Sylvestre veut déterminer les biomarqueurs du mouvement. De plus, en utilisant des instruments de mesure portatifs, elle ouvrira la porte aux études sur les TMS directement sur les lieux de travail.