Compétition étudiante SensUs: l’Université de Montréal remporte une médaille d’or

Les membres de l’équipe ayant représenté l’Université de Montréal à SensUs, de gauche à droite: Katia Chérifi, Jean-François Masson, Alexandrine Frappier, Lucas Aubé, Pierre-Alexandre Aubé et Ryma Boudries.

Les membres de l’équipe ayant représenté l’Université de Montréal à SensUs, de gauche à droite: Katia Chérifi, Jean-François Masson, Alexandrine Frappier, Lucas Aubé, Pierre-Alexandre Aubé et Ryma Boudries.

Crédit : Katia Chérifi

En 5 secondes

L’équipe BiosensUM crée un biocapteur pour détecter rapidement le virus de l’influenza et se distingue à la compétition SensUs, tenue le 3 septembre.

Concevoir et présenter un biocapteur capable de détecter le virus de l’influenza A dans la salive? C’est le défi qu’ont dû relever 14 équipes du concours étudiant SensUs 2021. Au terme de plusieurs mois de travail, l’équipe représentant l’Université de Montréal s’est emparée d’une médaille d’or à la compétition virtuelle qui s’est tenue le 3 septembre.

Depuis 2016, SensUs accueille des centaines d’étudiants et étudiantes d’établissements universitaires à travers le monde pour une compétition visant l’amélioration de la santé à l’aide de nouvelles technologies de dépistage moléculaire. L’indicateur de santé à impact sociétal sélectionné cette année était le virus de l’influenza A. Les équipes devaient donc concevoir un biocapteur capable de déceler et de quantifier la protéine H1 de l’influenza A de la souche H1N1, ce qui permettrait de rapidement diagnostiquer le virus en cas d’éclosion de la maladie. C’est ainsi que les membres de l’équipe BiosensUM ont mis au point un outil permettant de détecter le virus en moins de 10 minutes.

Une technologie qui pourrait sauver des vies

Pour élaborer son outil, Ryma Boudries, étudiante au baccalauréat en chimie, note que l’équipe s’est inspirée d’un appareil mis sur le marché par les professeurs Jean-François Masson et Joëlle Pelletier, qui travaillent depuis un moment à la détection des anticorps du SRAS-CoV-2. «Les tests d’antigène pour la COVID-19 reposent sur un principe de détection analogue à celui proposé par l’équipe, indique Jean-François Masson, qui agit à titre de superviseur des équipes BiosensUM. Puisque ces tests sont modulables, la technologie que l’équipe a imaginée pourrait être adaptée pour détecter la COVID-19.» D’ailleurs, les membres de l’équipe s’accordent à dire que ce genre de test, s’il venait à être commercialisé, pourrait éviter des catastrophes comme celles que nous avons connues depuis mars 2020. «Nous l’avons vu avec la COVID-19 cette année, le dépistage précoce est primordial pour minimiser la transmission. Effectuer un dépistage de virus communs comme l’influenza pourrait réduire la transmission dans les points chauds, sauvant ainsi des vies.»

Le rôle de Jean-François Masson dans cette compétition est multiple. Depuis quatre ans, il procède au recrutement des membres, puis les rencontre quelques fois par mois jusqu’au lancement du concours pour enseigner les bases scientifiques, technologiques et entrepreneuriales nécessaires au succès du projet. Il prête également ses laboratoires afin que les équipes puissent y mettre au point leur outil. «Dans cette compétition, un fort accent est mis sur le développement de compétences personnelles utiles pour le travail en entreprise, souligne-t-il, telles que le travail d’équipe, la compréhension des enjeux globaux en santé et la formation d’un réseau international de contacts.»

Pendant neuf mois, les membres de l’équipe ont consacré de 10 à 25 heures par semaine à la réalisation de leur projet. La médaille d’or obtenue récompense leur travail assidu tout au long de la compétition.

Le recrutement des membres de BiosensUM 2022 débutera bientôt. Le thème sélectionné par SensUs pour son prochain concours est le choc septique.