Sondage des diplômés: dormir en temps de pandémie
- Revue Les diplômés
Le 16 mai 2022
- Les diplômés
Les diplômés a fait un petit sondage non scientifique sur les habitudes de sommeil en temps de pandémie. Voici les résultats commentés par le professeur et chercheur Guido Simonelli.
En janvier dernier, le magazine Les diplômés vous a demandé de répondre à un sondage maison en ligne sur vos habitudes de sommeil en temps de pandémie. Vous avez été des centaines à faire suite à l’appel. Guido Simonelli, professeur au Département de médecine et au Département de neurosciences de l’Université de Montréal, s’est prêté au jeu du commentaire en interprétant pour nous les résultats de ce coup de sonde qui n’a rien de scientifique.
Âge des répondants
Moins de 30 ans | Entre 30 et 45 ans | Entre 45 et 55 ans | Entre 55 et 65 ans | Plus de 65 ans |
32% | 24% | 16% | 15% | 13% |
Le nombre d'heures de sommeil
Travaillez-vous de la maison maintenant? «Si oui, indique Guido Simonelli, c’est fort possible que vous troquiez le temps auparavant consacré au transport contre des minutes de sommeil supplémentaires! Par contre, si la pression a grandement augmenté au travail, que l’organisation familiale est devenue un vrai cauchemar ou que votre stress financier s’est accru, il est fort possible que vous dormiez moins!»
La pandémie a décalé la nuit de sommeil
49% se lève plus tard
46 % se couche plus tard
Plusieurs répondants et répondantes se lèvent et se couchent plus tard. Le télétravail est un facteur, de même que le trop-plein de responsabilités familiales et professionnelles, qui a repoussé l’heure du coucher. Mais ne sous-estimons pas les dérèglements de l’horloge biologique. «En travaillant de la maison, on est moins exposé à la lumière naturelle, on socialise moins et les heures de repas sont moins strictes, explique Guido Simonelli. Avec la perte de ces signaux environnementaux, l’horloge interne risque de ne plus être synchronisée sur 24 heures.»
Les siestes
Ces résultats sont difficiles à interpréter par manque de données qualitatives (durée, fréquence, etc.). «Mais en général, affirme Guido Simonelli, faire davantage de siestes peut être le signe que les nuits sont trop courtes. Ou pour ceux et celles qui ont de bonnes nuits de sommeil, elles peuvent seulement faire partie de leurs saines habitudes de vie.»