Les moments forts d’un rédacteur de l’UdeM en 2023
- UdeMNouvelles
Le 10 janvier 2024
- Martin LaSalle
Rédacteur au Bureau des communications et des relations publiques de l’UdeM depuis 10 ans, Martin LaSalle nous parle de quelques sujets marquants qu’il a eu à traiter au cours de l’année 2023.
Choisir, c’est faire le deuil de ce à quoi l'on renonce.
Et rédiger pour UdeMNouvelles, c’est faire le deuil d’une quantité innombrable de choix: semaine après semaine, une bonne centaine d’articles scientifiques sont publiés par des chercheuses et des chercheurs de l’Université de Montréal et mériteraient d’être vulgarisés, sans compter les initiatives de membres du corps enseignant ou de la population étudiante ainsi que différents sujets institutionnels susceptibles d’intéresser la communauté universitaire.
De sorte que, lorsque notre responsable de l’information a demandé de choisir deux ou trois articles qu’on a écrits en 2023 pour en faire un texte sur nos «coups de cœur», les renoncements ont été d’autant plus nombreux que (presque!) tous les sujets traités auraient pu y figurer…
N’empêche, cette gymnastique imposée permet de mettre en lumière quelques-unes des personnes inspirantes et des évènements qui, toute l’année durant, rendent notre travail si stimulant!
Travail social et architecture réunis au nom de l’inclusion
Vers la fin mai – et ce, depuis trois ans –, l’équipe de rédaction du Bureau des communications et des relations publiques de l'UdeM sollicite les facultés et les départements afin de connaître des chercheurs et chercheuses dont les travaux seront diffusés durant la saison estivale.
Parmi eux, le projet de recherche de la professeure Carolyne Grimard avait la particularité de réunir le travail social – son champ d’expertise – avec l’architecture et l’aménagement urbain.
Dans un courriel détaillé qui aurait mérité d’être publié à lui seul, Carolyne Grimard m’invitait à l’accompagner pour explorer une portion de la rue Sainte-Catherine, à Montréal, afin d’y observer les aménagements tantôt accueillants, tantôt inhospitaliers pour les personnes en situation d’itinérance.
Cette visite guidée a permis de constater à quel point certains peuvent rendre la vie difficile aux sans-abris, tels des bancs où l’on ne peut s’étendre, des endroits sans toilettes publiques ou des couvercles de poubelles qui empêchent d’y ramasser des contenants consignés.
Intitulé «Pour un partage équitable de l’espace public avec les personnes en situation d’itinérance», l’article qui a résulté de cette visite a aussi permis de montrer que, à travers certains aménagements plus récents, des efforts sont déployés pour faciliter la cohabitation, la mixité et la sécurité de tous, dans un souci d’inclusion.
Le mot de la fin de Carolyne Grimard est riche d’enseignement: «Travailler sur la cohabitation sociale ne signifie pas d’éliminer les conflits d’usage ni même les conflits tout court: il s’agit d’apprendre aux groupes à vivre ensemble et à s’assurer que les conflits ne sont pas générés par un besoin non répondu: si des personnes vont faire leurs besoins dans la cour de quelqu’un, c’est peut-être parce qu’il n’y a pas assez de toilettes publiques.»
Quelques semaines plus tard, la chroniqueuse Nathalie Collard faisait écho aux travaux de Carolyne Grimard et son équipe en effectuant la même visite guidée!
La fièvre de la rentrée vécue par le personnel de l’UdeM
Une autre grande tradition annuelle à UdeMNouvelles consiste à effectuer un vox populi auprès des étudiantes et des étudiants qui font leur entrée à l’Université.
Mais l'an passé, la tradition s’est élargie pour donner aussi la parole à des membres du personnel de l’UdeM.
Intitulé «La rentrée vue à travers les yeux d’employés de l’UdeM», l’article met en lumière le travail de quelques-unes de ces personnes à travers les différents services offerts à la communauté universitaire.
L’ascension d’un champion
Byron Archambault faisait partie de l’équipe de football des Carabins lorsque les Bleus ont, pour la toute première fois de leur histoire, remporté la Coupe Vanier en novembre 2014 au stade Percival-Molson de l’Université McGill. J’avais alors assisté au match sur les lignes de côté et depuis la galerie de presse, d’où je devais pondre un article à chaud pour le défunt journal Forum si nos Carabins l’emportaient. Ainsi fut-il!
Neuf ans plus tard, soit au cours de l’été 2023, on me propose de faire une entrevue avec celui qui désormais occupe les postes d’adjoint à l’entraîneur-chef, de coordonnateur des unités spéciales et de directeur du personnel des joueurs chez les Alouettes de Montréal.
C’était au début de la saison de la Ligue canadienne de football et la détermination qu’il affichait alors laissait présager le meilleur pour les «Moineaux», malgré une séquence plus difficile. Car renverser les obstacles, c’est dans la nature de Byron Archambault. Et, une fois de plus, l’histoire aura voulu qu’il soit du côté des champions!
Coup de cœur «bonus»!
Le choix de nombreux sujets traités sur UdeMNouvelles est généralement prévisible à plus ou moins long terme, mais il arrive parfois que le fruit du hasard – combiné avec l’actualité – s’impose.
C’est ce qui s’est produit avec le professeur Gregor Murray, de l’École de relations industrielles, à la fin novembre. Celui qui dirige le Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT) m’avait joint par courriel afin de publiciser un webinaire sur les négociations dans le secteur public. Je lui avais alors répondu que, pour ce genre d’activité, la section du calendrier était le meilleur moyen d’en assurer la promotion.
Quelques jours plus tard, je croise Gregor Murray dans un ascenseur…
Passionné de nature, l’homme se fait insistant. Ce n’est pas tant le webinaire qu’il veut faire connaître, mais plutôt ce que ses collègues du CRIMT et lui ont à dire sur le déroulement des négociations. Dans l’heure qui a suivi, Gregor Murray avait convaincu cinq autres professeurs de l’UdeM – dont l’un était en Italie – qu’il fallait organiser un entretien de groupe afin que je puisse rendre compte de leurs observations.
L’essentiel de leur message tenait en cette phrase: les négociations seraient facilitées si les parties acceptaient de soumettre les questions de l’organisation du travail à des études sectorielles et si leurs porte-paroles se tenaient loin des micros des médias… Bien que plusieurs médias aient fait écho à ces propos, l’appel du micro aura été plus fort!
(Un merci tout spécial aux enseignantes et enseignants de l’école Notre-Dame-des-Neiges qui ont gentiment accepté d’être photographiés pour cet article!)