Marc-André Verner mise sur des apprentissages concrets pour former une relève qui rayonne

Professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Marc-André Verner se distingue par une approche de l’enseignement centrée sur l’apprentissage actif et l’intégration des outils technopédagogiques. L’expert en toxicologie met un point d’honneur «à ancrer les apprentissages dans la pratique et à stimuler la pensée critique des étudiants et étudiantes en les confrontant à des situations réelles», dit-il.

Au cœur de son approche pédagogique se trouvent la classe inversée, l’apprentissage par problèmes et une intégration réfléchie des outils technologiques. Dans ses cours, tels que Principes de l’analyse du risque ou Méthodes avancées en analyse du risque, il fait visionner des capsules vidéos préparatoires à la matière à l’étude, ce qui permet de consacrer le temps en classe à des exercices collaboratifs complexes. Le professeur soumet également des études de cas issues de situations concrètes, comme la simulation d’un comité des National Academy of Sciences sur les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, amenant ses classes à débattre, à analyser et à formuler des recommandations fondées sur des données probantes. «Ces approches exposent les étudiantes et les étudiants à une problématique complexe où des décisions doivent être prises dans un contexte d’incertitude, ce qui permet d’acquérir des capacités d’analyse de haut niveau. Plus largement, elles mènent à une formation appliquée qui les prépare à analyser des questions variées et à prendre des décisions éclairées», constate-t-il.

Engagé dans la formation de la relève en santé publique, Marc-André Verner multiplie les initiatives pour offrir aux étudiants et étudiantes des cycles supérieurs des occasions de rayonnement international et d’intégration dans la communauté scientifique. Il a notamment soutenu une étudiante désireuse d’effectuer un stage dans un laboratoire du National Institute for Environmental Studies au Japon et où une doctorante se rendra aussi à l’automne. Grâce à une subvention du programme Samuel-de-Champlain, il a contribué à la création d’un pôle francophone de toxicologie prédictive, facilitant des échanges avec une équipe de recherche en France. Il mise en outre sur la participation à des congrès pour stimuler la curiosité scientifique de ses cohortes. À titre de coprésident du congrès 2024 de l’International Society of Exposure Science, il a mis en place des mesures concrètes pour en faciliter l’accès aux membres de la communauté étudiante, dont un programme de bénévolat et une aide financière. Et ces projets ont des retombées tangibles, note-t-il: «J’ai pu observer que ces initiatives sont une source importante de motivation pour les étudiants et les étudiantes et qu’elles facilitent leur intégration dans la communauté scientifique tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale.»

Marc-André Verner est lauréat d’un prix d’excellence en enseignement 2025.