Valorisation de la recherche: au-delà de la commercialisation

En 5 secondes À l'UdeM, la valorisation de la recherche va au-delà du transfert technologique: elle touche aussi les politiques publiques, l'innovation sociale et la formation.

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La valorisation de la recherche à l'UdeM Article 11 / 11

«La valorisation de la recherche est souvent définie comme la commercialisation – ce qui est très important –, mais c’est beaucoup plus que ça», précise d’emblée Vincent Poitout, professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Avec son arrivée en poste comme vice-recteur à la recherche et à l’innovation en juin, une réflexion s’est amorcée pour élargir la vision de la valorisation à l’UdeM. «Je vois les choses de manière très large: valoriser, c’est donner de la valeur aux découvertes scientifiques. C’est tout ce qui favorise par les parties prenantes l’accessibilité des résultats de recherche et leur utilisation», résume-t-il.

Du transfert de technologie à la création de jeunes pousses en passant par la contribution aux politiques publiques et aux innovations sociales, la valorisation de la recherche peut prendre plusieurs formes et touche toutes les disciplines. La valorisation de la recherche universitaire désigne ainsi «l’ensemble des processus visant à transformer ses résultats en applications économiques, technologiques, sociales ou culturelles. Elle permet de maximiser la portée des avancées scientifiques en les rendant accessibles et utiles à la société», selon la définition adoptée par le Vice-rectorat à la recherche et à l’innovation.

Une équipe pour accompagner

Et si la valorisation vous permettait de donner un second souffle à vos travaux et d’en accroître les retombées? L’équipe de valorisation du Bureau Recherche-Développement-Valorisation (BRDV) joue justement le rôle de conseillère stratégique pour accompagner la communauté universitaire dans le continuum de la valorisation et ainsi assurer le transfert vers les milieux preneurs. «Étonnamment, plusieurs personnes ne savent toujours pas qu’on existe!» constate Lynda Adam, directrice de la section Valorisation, innovation et partenariat au BRDV.

Pourtant, toute une équipe accompagne les membres des communautés de la recherche, étudiante et même employée qui le souhaitent. «Valoriser, c’est aussi mieux préparer nos étudiants et étudiantes au marché du travail et aux besoins des futurs employeurs», souligne Vincent Poitout.

Un continuum de valorisation

De manière ponctuelle ou dans le contexte d’un accompagnement soutenu, l’équipe du BRDV intervient à toutes les étapes du continuum de la valorisation. «L’équipe est la porte d’entrée pour toutes les questions qu’on peut se poser: quels sont mes droits, qu’est-ce que je peux transférer, comment choisir un milieu preneur et s’y adapter?» dit Lynda Adam.

Avec ses expertises diversifiées, elle offre un appui stratégique adapté selon les besoins des projets de recherche. «Notre rôle d’accompagnateur inclut des réflexions stratégiques afin de favoriser des échanges constructifs pour intégrer le projet à valoriser dans une perspective de succès vers un milieu preneur», indique Lynda Adam.

Elle constitue également un appui de premier plan pour le développement et la gestion de la propriété intellectuelle – dont les brevets et les droits d’auteur – ainsi que pour la négociation des licences. Enfin, la communauté universitaire peut bénéficier de son aide pour la recherche de subventions ciblées, de partenaires ou d’investisseurs ou encore pour l’idéation d’entreprises dérivées.

Des exemples inspirants

La valorisation de la recherche à l’Université de Montréal prend de multiples formes. Ainsi, plusieurs projets de l’UdeM sur une foule de sujets ont été épaulés par l’équipe de valorisation dans les dernières années: de la mise au point d’un vaccin pour combattre une malade zoonotique par Mariela Segura et Marcelo Gottschalk ou d’une application pour mesurer la douleur chez les chats par Paulo Steagall, tous de la Faculté de médecine vétérinaire, en passant par l’appui à la conception de Prémac, un hamac pour les nouveau-nés prématurés conçu par l’étudiante de la Faculté des sciences infirmières Adèle Saives ou le soutien à la jeune pousse Ignis Lithium, du Département de chimie, qui travaille sur de nouveaux procédés de fabrication de matériaux de batteries. Le BRDV souhaite également soutenir l’innovation sociale. On peut penser ici à Érudit, qui, en répondant à un besoin criant, a changé le monde de l’édition scientifique francophone.

La valorisation de la recherche à l’Université de Montréal est donc une façon concrète de redonner à la société qui la nourrit. Plus qu’une façon d’obtenir des revenus, c’est une activité qui contribue à la production et à la diffusion de connaissances et à la formation. «C’est très important, ça fait partie de la mission fondamentale de l’Université, qui est de contribuer au bien commun», conclut Vincent Poitout.

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