Intervenir en contexte de violence dans les relations affectives et amoureuses

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Le 31 mars a eu lieu le deuxième symposium sur la santé sexuelle. Un sujet de société qui retient de plus en plus l’attention des futurs intervenants en santé et services sociaux de l’UdeM.

Comment mieux comprendre et aborder la violence dans les relations affectives et amoureuses? Le deuxième symposium sur la santé sexuelle, sur le thème «Intervenir en contexte de violence dans les relations affectives et amoureuses», a convié la communauté étudiante des programmes d’études en intervention de l’Université de Montréal à réfléchir à cette question le 31 mars en compagnie de deux conférencières invitées.

Pourquoi aborder la violence entre partenaires intimes en 2022? «Parce que c’est une réalité dans notre société qui est encore bien présente et qui persiste, mais dont on parle peu et qui a tendance à causer un certain inconfort chez les personnes qui doivent intervenir auprès de victimes potentielles ou soupçonnées», a expliqué Nathalie Bordeleau, agente de promotion de la santé aux Services à la vie étudiante, initiatrice du symposium et animatrice à la rencontre.

Michel Janosz

Michel Janosz

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Ce thème touche à plusieurs sphères d’intervention, d’où la grande diversité des champs d’études représentés au symposium à travers les certificats en sexualité, en victimologie et en criminologie, le certificat d’intervention auprès des jeunes, entre autres, des programmes offerts à la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’UdeM traitant de cet enjeu de façon transversale. «Il était essentiel de se pencher sur cette question, car la violence dans les relations affectives et amoureuses nous concerne tous et toutes. C’est un fléau qui n’épargne aucune couche de la population et que nous devons combattre sur tous les plans», a affirmé Michel Janosz, doyen de la FEP.

Qu’elle soit psychologique, verbale, physique, sexuelle ou économique, la violence entre partenaires intimes a de nombreuses répercussions sur les victimes. La première conférence de la soirée, «Les violences entre partenaires intimes», animée par Amélie Tremblay-Perreault, a exposé les diverses formes de violence, les contextes de vulnérabilité et les facteurs de risque associés, l’ampleur et les différentes conséquences ainsi que les dynamiques et les éléments de maintien de cette violence.

La deuxième conférence, «Évaluation et intervention en contexte de violence entre partenaires intimes», animée par Anne-Julie Lafrenaye-Dugas, a présenté les réflexions à entretenir en tant qu’intervenante ou intervenant en santé sexuelle, les stratégies efficaces pour s’interroger sur la violence entre partenaires intimes, les formulations de questions à privilégier et les actions à poser pour les proches qui désirent aider une personne vivant ce type de violence.

Les présentations d’Amélie Tremblay-Perreault, étudiante de doctorat en psychologie, chercheuse dans le domaine des violences interpersonnelles, qui termine en ce moment son internat au Centre de santé et de consultation psychologique de l’UdeM, et d’Anne-Julie Lafrenaye-Dugas, qui est sexologue, psychothérapeute et chargée de cours à la FEP, ont permis aux personnes inscrites au symposium de mieux comprendre cette violence et de les outiller dans son dépistage.

Au cours de cette soirée, les participantes et participants ont acquis des connaissances et des compétences qui leur seront utiles lors de leurs interventions tant professionnelles que personnelles.

Ce symposium, qui a réuni plus de 85 personnes, a été organisé par les Services à la vie étudiante, en collaboration avec la Faculté de l’éducation permanente. Le franc succès de cette activité laissera place à une troisième édition l’an prochain.

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