Mieux suivre et mieux comprendre les commotions cérébrales chez les enfants en bas âge

Les commotions cérébrales chez les jeunes enfants ne sont pas à négliger, elles ont des répercussions sur leur santé même trois mois après le choc.

Les commotions cérébrales chez les jeunes enfants ne sont pas à négliger, elles ont des répercussions sur leur santé même trois mois après le choc.

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Le site Web COCO propose une trousse à outils aux parents, éducateurs et enseignants pour détecter et prendre en charge les commotions cérébrales chez les enfants de six ans et moins.

Miriam Beauchamp

Miriam Beauchamp

Crédit : Marc Antoine Charlebois

Bien qu’ils soient à risque de subir une commotion cérébrale, les enfants en bas âge n’ont pas toujours la capacité de verbaliser leur inconfort après un coup inquiétant à la tête. Une nouvelle initiative en ligne appelée COCO (Communication • Commotion) regroupe un ensemble d’outils visant à faciliter le dépistage des commotions cérébrales, leur prise en charge et la récupération des jeunes patients, et démocratise les manifestations particulières des commotions cérébrales chez les moins de huit ans.

Lancé aujourd’hui, COCO est un site Web destiné aux professionnelles et professionnels de la santé, à ceux et celles qui travaillent avec les enfants et aux parents. Il a été conçu par la neuropsychologue Miriam Beauchamp, chercheuse au Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine et professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, et son équipe du laboratoire ABCs. Il offre une foule d’outils pour mieux accompagner les petits à la suite d’un coup à la tête.

Ce site Web répond à un réel besoin, puisque les enfants de moins de six ans présentent près de deux fois plus de risques de subir une commotion cérébrale que les enfants plus âgés.

«Les commotions cérébrales chez les jeunes enfants ne sont pas à négliger. Elles ont des répercussions sur leur santé, même trois mois après le choc, souligne la chercheuse. Les tout-petits peuvent être affectés par les symptômes connus de commotions cérébrales comme des maux de tête, des nausées, des difficultés sur le plan de l’équilibre et de la somnolence. Toutefois, il existe aussi des manifestations comportementales uniques à ce groupe d’âge qu’il est nécessaire de reconnaître, comme une irritabilité excessive, une augmentation des pleurs et la recherche de réconfort.»

Le site Web COCO se décline en trois volets. On y trouve d’abord une trousse pédagogique élaborée en collaboration avec les éducatrices et éducateurs actuels et futurs, notamment en vue d’insérer ce contenu dans leur programme de formation et de les sensibiliser aux interventions nécessaires à la suite d’un coup à la tête. Ensuite, un outil de détection pour la petite enfance est proposé au personnel éducateur, au personnel enseignant et aux parents. Il aide à reconnaître les signes et symptômes communs et à guider les actions immédiates à la suite d’un choc inquiétant à la tête chez les tout-petits. Finalement, on y trouve un ensemble d’outils appelé REACTIONS, permettant de répertorier les symptômes qui se manifestent à la suite d’une commotion cérébrale chez les enfants de six mois à huit ans.

Ces outils sont conçus pour être utilisés par le personnel de la santé afin de soutenir la démarche diagnostique ou la prise en charge des jeunes patients ainsi qu’aux fins de recherche. Ils peuvent aussi être consultés par un parent, un adulte significatif ou un membre du personnel de la santé, en fonction des comportements observés ou rapportés.

«L’initiative COCO veut répondre à un besoin précis: celui de donner une voix aux tout-petits qui subissent une commotion cérébrale, alors qu’ils peinent à se faire entendre à travers les outils d’information existants, qui sont davantage destinés aux enfants plus âgés, aux adolescents et aux adultes», indique Cindy Beaudoin, neuropsychologue et conseillère principale de recherche.

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