La phonétique expérimentale explore la science des sons de la parole à travers des expérimentations en laboratoire. «Ce sont les machines qui ont fait que j’ai choisi cette spécialité. Pour mieux comprendre la façon dont on parle, on peut, par exemple, coller des capteurs sur la langue pour suivre les mouvements articulatoires ou encore utiliser un casque de réalité virtuelle pour simuler différents contextes conversationnels… C’est quelque chose de très concret, mais ça permet de nourrir et tester des théories plus abstraites», explique Paméla Trudeau-Fisette.
Son nouveau poste de professeure au Département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal lui permettra de participer à la mise sur pied d’un laboratoire de linguistique expérimentale en collaboration avec deux autres professeures du département, Maxime Tulling et Simone Falk. «L’objectif est d’obtenir une subvention d’infrastructure afin de nous procurer de nouveaux outils de recherche expérimentale intéressants pour les étudiants et les étudiantes, que j'aimerais intégrer à mes recherches et amener à faire des stages, des mémoires et des thèses dans ce laboratoire», espère-t-elle.
«Montréal, c’est ma ville et je souhaitais y enseigner. J’ai été patiente!» évoque-t-elle. Après un baccalauréat, une maîtrise et un doctorat en linguistique à l’UQAM, Paméla Trudeau-Fisette a occupé le poste de conseillère à la recherche à HEC Montréal pendant 3 ans. Ce passage de même que ses nombreuses charges de cours depuis 10 ans l’auront préparée à relever ce nouveau défi. «Comme j’aidais les membres du corps professoral à rédiger des demandes de subvention, je connais bien les organismes et les façons de structurer une demande», note-t-elle. Elle donne par ailleurs cet automne le cours Phonétique avancée.