«Siggi», une nouvelle revue pour rendre la sociologie plus accessible
- Forum
Le 6 novembre 2020
- Martin LaSalle
Alexandre Legault, Jules Pector-Lallemand et Barbara Thériault lancent la revue «Siggi» avec l’objectif de mettre à profit l’imagination des sociologues pour intéresser un large public francophone.
La signification du mot populaire dans l’appellation des cafés populaires; la pratique des mariages secrets dans l’est de l’Allemagne; les mots-clics et la création de communautés éphémères…
Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux sujets qu’abordera le premier numéro du tout nouveau magazine francophone de sociologie Siggi, qui a pour thème principal les sociétés invisibles.
Publié deux fois l’an en version papier, Siggi constitue un espace inusité qui permet aux sociologues, aux journalistes, aux essayistes, aux anthropologues et aux littéraires de joindre le grand public à travers une écriture créative, réflexive et accessible.
Tel qu’il est indiqué sur son site Internet, le magazine présente «de courts essais, des photoreportages, des entrevues, des anecdotes de terrain, des feuilletons, des chroniques sociologiques, des propositions théoriques ou méthodologiques, bref, tout ce que la sociologie a de plus intéressant à offrir!»
Le nom de la revue est inspiré de l’auteur allemand Siegfried «Siggi» Kracauer, qui fut journaliste, sociologue et critique de films marquant des années 20 et 30.
Trois artisans derrière «Siggi»
L’idée de créer un magazine de sociologie a germé dans le cadre de séminaires sur l’écriture sociologique dans la tête du doctorant Alexandre Legault, de l’étudiant de maîtrise Jules Pector-Lallemand et de Barbara Thériault, professeure du Département de sociologie de l’Université de Montréal.
Alexandre Legault a écrit son mémoire de maîtrise sous la forme d’un feuilleton, soit un collage de textes courts liés les uns aux autres pour constituer une mosaïque. «Ma mère a lu mon mémoire et elle a aimé comprendre ce que je faisais, raconte-t-il. Ça nous a donné l’envie d’entrer en discussion avec plus de gens!»
«Notre objectif est de présenter une écriture sociologique qui soit à la fois concise, accessible, sérieuse et amusante et élégante», poursuit Barbara Thériault. Ce souhait est d’ailleurs évoqué par les trois artisans dans une courte vidéo.
Siggi est aussi un projet qui s’inscrit dans une démarche de recherche-création qui a vu le jour au fil de séminaires et d’ateliers, et avec des collègues au Québec et en Allemagne.
Lancement le 12 novembre
Vendu en version papier depuis le 5 novembre dans plus d’une cinquantaine de librairies au Québec, Siggi fera l’objet d’un lancement sur Zoom le 12 novembre à 17 h, à l’occasion d’un 5 à 7 virtuel organisé avec le Regroupement des étudiantes et des étudiants de sociologie de l’Université de Montréal et l’Association des étudiants des cycles supérieurs du Département de sociologie de l'UdeM.
«Le premier numéro contient des feuilletons, un essai, la chronique d’une médiéviste, la traduction d’un classique, une leçon en 10 minutes, une note de terrain, le compte rendu d’une pièce de théâtre, un reportage photo, un essai poétique et des illustrations.
«Il comprend aussi des entretiens avec des sociologues sur leurs parcours et leurs expériences dans des milieux professionnels, conclut Barbara Thériault. Nous espérons qu’il permettra aux lecteurs et aux lectrices d’apprécier le rôle que la sociologie joue dans la vie de chacun de nous!»
AIDE-MÉMOIRE
Quoi? Lancement sur Zoom de la revue de sociologie Siggi
Quand? Le jeudi 12 novembre à 17 h