Une seule santé: l’UdeM regroupe ses forces pour repenser l’avenir durablement

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L’Université lance l’initiative Une seule santé pour faire face aux enjeux actuels et futurs en matière de santé des humains, des animaux et de l’environnement.

Les changements climatiques, la crise de la biodiversité, les zoonoses, l’antibiorésistance, l’insécurité alimentaire, la justice environnementale, les contaminants émergents: autant d’enjeux sanitaires et socioécologiques qui témoignent de l’interdépendance entre la santé humaine, la santé animale et celle des écosystèmes.

En raison de leur complexité et de leurs multiples dimensions, ces questions ne peuvent être résolues en silo. C’est pourquoi l’approche Une seule santé (USS) propose une perspective systémique pour favoriser la santé des humains, des animaux et de la planète.

Cette approche mobilise tous les secteurs – santé, nature et technologies, société et culture – autour d’une perspective commune: il n’existe qu’une seule santé des écosystèmes à l’échelle planétaire. Et l’Université de Montréal, dans le cadre du laboratoire d’innovation Construire l’avenir durablement, souhaite devenir un chef de file de ce concept au Québec, au Canada et dans le monde.

«Nous voulons fédérer l’ensemble de nos forces en recherche et adopter des approches inclusives et globales pour repenser les réponses aux enjeux en matière de santé tant à l’échelle locale qu’à l’échelle mondiale», affirme Luc Stafford, coprésident de l’initiative Une seule santé et conseiller spécial au Vice-rectorat à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation de l’UdeM.

Pour y arriver, l’Université table sur la conjugaison des sciences de la vie avec les sciences naturelles, humaines et sociales afin d’avoir une vision systémique de la santé. «Une seule santé invite à sortir du cadre de la biomédecine en santé et à replacer l’individu et sa santé dans leur environnement plus large, leurs relations avec ce qui les entoure, la communauté, les contextes politique, économique et culturel», mentionne Laurence Monnais, contributrice au comité de pilotage de l’initiative et professeure au Département d’histoire de l’UdeM.

Devenir chef de file

Regroupant une combinaison unique d’expertises, l’UdeM représente un milieu porteur pour la mise en place et l’enrichissement de l’approche USS tant en recherche qu’en enseignement.

«Aucune autre université canadienne ne possède des facultés de l’aménagement, des arts et des sciences, de droit, de médecine, de médecine vétérinaire, des sciences infirmières et une école de santé publique, précise Julie Carrier, coprésidente de l’initiative Une seule santé et vice-rectrice adjointe aux études supérieures et postdoctorales de l’UdeM. Nous jouissons d’une force de frappe considérable, nous avons tous les champs de compétences nécessaires à la résolution des grands défis sociétaux auxquels nous faisons face.»

Le caractère multidisciplinaire est justement la pierre d’assise de l’approche USS, une initiative qui réunit pour la première fois plusieurs facultés autour d’une même table. «La prise en compte de la diversité des savoirs, de l’acceptabilité citoyenne, de l’inclusion des populations et des sociétés historiquement exclues est essentielle pour envisager une santé durable pour tous», ajoute Mme Carrier.

Et concrètement, ça veut dire quoi?

Le but du projet est donc de faire de l’UdeM un milieu propice à la recherche et l’enseignement intersectoriels ciblant des transformations sociétales qui auront un effet concret sur la santé des populations humaines et animales et des écosystèmes.

À cette fin, le comité de pilotage mise notamment sur la cartographie des expertises existantes, l’élaboration de nouveaux programmes d’études interdisciplinaires et interfacultaires – dont un projet de doctorat –, l’organisation de conférences, d’ateliers et de symposiums, la création de bourses étudiantes et l’établissement de nouveaux partenariats avec les communautés et les milieux preneurs.

«En misant sur la pluralité de nos savoirs et en fédérant nos énergies, l’initiative souhaite encourager, coordonner et faire rayonner des projets de recherche et de formation créatifs, inclusifs et responsables permettant de répondre à plusieurs des objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies», conclut Luc Stafford.

Rencontre au sommet

Le 3 juin, l’Université de Montréal s’unit à l’Université de Calgary, l’Université de Guelph et l’Université de la Saskatchewan pour mener une discussion stratégique visant à soutenir l’élaboration d’une vision commune d’Une seule santé au Canada.

L’objectif est de faire progresser cette vision et de permettre un engagement plus poussé en faveur d’une stratégie nationale d’Une seule santé pour promouvoir la santé et la résilience des humains, des animaux et de l’environnement.

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